Avez-vous déjà remarqué que selon la région, le toit des habitations ne possède pas la même pente ? En effet, ce détail est loin d’être anodin, puisque le calcul de la pente d’un toit par un artisan couvreur va assurer l’étanchéité de la couverture et protéger le logement de bien des désagréments. Alors, quels sont les différents types de pentes ? Quels sont les critères qui déterminent le calcul ? Y a-t-il des normes à connaître ? On vous apporte tous les éléments de réponse.
Toute construction ou rénovation doit posséder une isolation optimale au niveau du toit pour assurer le confort des habitants. Cette réussite passe par la pente. En effet, celle-ci joue un rôle essentiel dans la bonne évacuation des eaux de pluie, et par conséquent dans l’étanchéité de la toiture. C’est d’ailleurs pour cette raison que les toitures-terrasses ou les toitures végétalisées qui sont des toits ayant une faible pente doivent être équipées d’un système d’évacuation des eaux de pluie particulier. Enfin, la pente a également son importance face au vent.
Le calcul de la pente se fait avant la construction ou la rénovation d’une charpente. Il doit être effectué par un professionnel qui saura prendre en compte divers critères pour assurer une parfaite étanchéité au toit, comme le climat, le nombre de pans, l’exposition de la maison aux vents dominants, etc.
Sachez qu’il existe trois zones d’habitation en France et chacune d’elle possède ses propres normes en matière de pente de toiture. Ces zones sont déterminées en fonction de leur distance par rapport au littoral.
Zone 1 : il s’agit des maisons qui sont situées à plus de 40 km de la mer ou à moins de 200 m d’altitude ;
Zone 2 : cette zone concerne les logements situés entre 20 et 40 km des côtes et/ou entre 200 et 500 m d’altitude ;
Zone 3 : il s’agit des habitations construites à moins de 20 m des côtes maritimes ou à plus de 500 m d’altitude. C’est la zone où les toitures sont les plus exposées aux intempéries.
Il est également important de prendre en compte la situation exacte du logement ainsi que son environnement. Par exemple, la pente ne sera pas la même si la maison est située en haut d’une falaise ou sur un plateau ou une plaine.
Enfin, sachez que le type de matériau utilisé dépend également de votre pente. Ainsi, le chaume, par exemple, se pose sur les toitures ayant une pente à 40 % minimum. Les tuiles traditionnelles quant à elles nécessitent un toit avec une inclinaison minimale à 20 %. L’ardoise se pose sur une toiture avec une pente de 26 % au minimum. Enfin, le zinc se pose sur les toits dont la pente se situe entre 5 et 20 %.
La pente de la toiture va également dépendre de :
En France, ce sont les DTU qui imposent les normes à suivre en matière de construction et de rénovation. En ce qui concerne les pentes de toit, il existe trois principaux DTU :
Le professionnel en charge de votre toiture devra également se renseigner auprès de la mairie pour connaître et consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme) ou le RNU (Règlement National d’Urbanisme). En effet, des règles particulières peuvent s’appliquer à votre habitation. Elles peuvent porter sur l’esthétique du toit et le choix des matériaux par exemple.
Attention, il ne faut pas confondre pente minimale et pente recommandée. La pente minimale est imposée. Votre artisan peut cependant ajouter d’autres critères et vous conseiller une pente de toit légèrement différente qui aura l’avantage de protéger encore mieux votre maison.
Le degré d’inclinaison de la pente d’un toit ne se calcule pas approximativement. L’étanchéité entière de votre logement en dépend. C’est pourquoi il est important de s’adresser à un professionnel de la toiture. Lui seul pourra prendre en compte les normes de construction obligatoires et les règles de calcul indispensables pour obtenir un résultat de qualité. Un projet de construction ou de rénovation ? N’hésitez pas à nous contacter.